Il est 5 heure du matin, nous sommes le 11 novembre, je me tourne et me retourne dans mon lit, impossible de dormir, c’est bientôt le grand jour ! Même si je ne ressens rien encore physiquement, je sais que la rencontre avec ma puce est proche, je suis toute excitée.
J’allume l’ordi je papote, je me fais un maxi bol de coco pops (dernier petit plaisir de grossesse) et vers 7h00 je retourne me coucher. Une heure après je téléphone à la mater pour savoir s’il y a de la place pour qu’il puisse me déclencher. Je suis à 41 sa + 3 jours. Bingo y a de la place rdv à 9h à la mater !!!!!!!!!!!! Il faut être agin (oups j’ai mangé à 5h00)
Je réveille Mathieu, il est 8h30, il faut qu’on se grouille un peu.
A 10h00, je suis placée sous monito, le cœur de Lina bat bien, mais toujours pas de contraction. La sage femme examine mon col, il est long fermé et postérieur, la mouise ! Le déclenchement va donc se dérouler en 2 étapes, d’abord la pose d’un gel pour faire murir ce foutu col puis pose d’une perfusion d’ocytocine pour mettre en route le travail.
A 11h00, la sage femme pose le gel, ça y est la machine est lancé, dans maxi 48 heures j’aurais mon bébé dans les bras ! On est obligé de rester 2 heures sous monito, c’est long, mais heureusement on a pris l’ordi et des séries à regarder, donc le temps passe plus vite.
A 13h00 j’ai le droit de manger miam ! (bon c’est la cuisine de l’hôpital donc pas de la haute gastronomie, mais j’ai tellement faim). La sage femme nous conseille de marcher pour faire venir un peu les contractions.
Donc ballade dans l’hôpital (on voit que les sangliers viennent jusque dans le parking et fouettent un bordel pas possible). Ca y est je crois que je commence à ressentir quelque chose qui se passe en moi, ce n’est pas douloureux, mais assez régulier.
Quand on remonte dans la chambre, la sage femme me pose un nouveau monito et la on voit de belle contractions, ça fait plaisir, j’ai presque envi d’ouvrir une bouteille de champagne ! Maintenant on croise les doigts pour que celle-ci fasse effet sur le col, ce n’est pas le tout mais si je contracte dans le vide !
A 20h00 Mathieu rentre à la maison, je suis un peu triste surtout que je commence à avoir mal. L’infirmière de nuit me demande si je veux un calmant, mais j’ai tellement peur de stopper le travail que je refuse. Alors je me gave d’homéo et je prends une bonne douche chaude, un régal ! Mais ça fait de plus en plus mal, j’ai peur de ne pas pouvoir dormir. J’envoie un texto à ma mère « j’ai mal » elle me répond « ta rien vu encore ». Je suis morte de rire, elle est rassurante ! Vers 00h00 je trouve enfin le sommeil, et jusqu’à 6h30 je m’endors.
J’ai une voisine de chambre pas très aimable qui elle aussi va se faire déclencher.
Depuis mon réveil, les contractions sont tellement prenante que je suis obligée de m’arrêter quand y en a une qui arrive, heureusement j’ai un peu de répit entre chaque.
A 8h30, la sage femme, Irène, me pose un monito (décidément) et me demande si je contracte ! Olala oui et je lui dis que si mon col n’a pas bougé elle va me ramasser à la petite cuillère parce que je serrais un peu déprimé !
Le monito révèle de bien belle contraction, c’est magnifique !!!!!!
Mon gynécologue, un homme adorable, vient m’examiner, et là oh YOUPI !!!!!!!!!!
Col tonic mais raccourci, ouvert à 2 !!!!!!
Je vais avoir la perf, je suis trop contente !
Je prends un douche express, j’ai trop hâte d’être perfuser ! Je téléphone à Mathieu pour lui dire de rappliquer !
Irène est adorable, elle fini son service à 20h00, j’espère de tout cœur qu’elle va m’accoucher, je me sens bien avec elle.
A 9h30 tout est posé, 10 min après je commence à vraiment dérouiller, et je ne peux même pas bouger car harnaché de tous les côtés. Heureusement l’anesthésiste arrive pas très longtemps après, ALELUYA ! Je fais le dos rond. Et moi qui m’imaginais accoucher sans péri, qu’est ce que j’étais naïve ! Je revis c’est un bonheur, je ne sens rien même plus mes jambes, mais je m’en fou je suis trop bien ! Par contre j’ai faim mais bon…
Irène me dit qu’on va en avoir pour la journée, vois la nuit parce que le travail n’avance pas vite, que le cœur du bébé ne supporte pas les contractions qui sont trop forte d’un coup, elle ralentit un peu la cadence de la perf. Elle me perce la poche des eaux et me trifouille un peu histoire d’accélérer un peu les choses A 14h00, elle revient et me dit le col est complètement effacer mais toujours à 2 ( il faut être à 10, en général environ 1 cm par heure pour un premier bébé, on n’est pas sorti de l’auberge !). A ce moment la je suis hyper détendu, le cœur de Lina à reprit du poil de la bête, avec Mathieu on regarde des séries. A 15h00, Irène revient et me dit
« Bah vous n’avez pas un peu envie de pousser ? »
« Heu si »
« Votre col est complètement dilaté bébé va arriver, il va falloir pousser »
Alors la c’est carrément la panique dans ma tête, moi j’en avais encore pour quelques heures d’attente à me préparer et la d’un coup on me dit c’est parti mon kiki ! Je tremble comme une feuille, j’ai froid. Mathieu essaye de me rassurer. J’angoisse à mort de pas être à la hauteur de ne pas pouvoir y arriver.
Irène me dit on fait un essaie et si bébé descend bien on s’installe.
Olala la pression !!!!!!!!!!!!!
En plus du coup comme je n’étais pas censé accouché tout de suite je m’étais remit une petite dose de péri et je l’avais dans le baba pour pousser sans ressentir la contraction !
Première poussée merdique, mais Irène me guide et ça y est j’ai pigé le truc ! On s’installe, c’est parti ! Je dois tout donner !
J’ai les pieds posés sur les étriers, les bras trop cours pour attraper les barres, Irène et une autre sage femme entrain de faire causette à 5 cm de ma foufounette « non mais ta vu le médecin untel….. » Mathieu est prés de moi. Quand la contraction arrive les sages femmes se taisent, me guident et je pousse comme une furie, je me sens envahie d’une force surhumaine, pour mettre au monde ma fille. Irène me demande si aux échos ils ont annoncé un gros bébé « heu proportionnel à la mère on va dire ». Ca dure 15 min environ, Ca y est je sens la tête de ma fille, c’est horrible, je suis exténuée, je craque, je me dis que j’y arriverai jamais, Mathieu me murmure à l’oreille qu’il est fière de moi. Clac, coup de ciseau, même pas mal ! Et la, ça y est, moment de pur bonheur, la tête est sorti, Irène dégage les épaules je l’aide en poussant doucement. J’attrape ma fille, Irène me la pose délicatement sur le ventre. Lina a les yeux ouvert, on se regarde on se découvre pour la première fois. Elle ne pleur pas. C’est une minute de pur bonheur, une rencontre inoubliable.
Mathieu coupe le cordon (il appréhendait ce moment, mais après m’avoir vu en baver, il s’est dit qu’un minuscule petit cordon n’allait pas lui faire tourner de l’œil !) Ca y est premier petit cri, tu es belle ma fille, un peu visqueuse soit, mais tellement belle.
Après ils sont partis tous les 4 dans la pièce à côté, pour la pesée, la mesurée… Moi je suis restée les jambes écartées, un peu en galère ! Je tremblais comme une feuille d’émotion, j’avais la banane jusqu’aux oreilles, trop fière de moi ! Irène est revenue pour la délivrance. Elle ne m’a pas demandé de pousser heureusement. Par contre elle m’a appuyé sur le bide, mamamia que ça fait mal ! Elle m’a montré le petit nid douillet de ma fille pendant c’est neuf mois, et bein c’est un peu beurk le placenta !
Et après il a fallu recoudre, aïe !! Je n’ai pas eu mal mais je sentais bien les petits coups d’aiguilles. Elle s’est excusé presque d’avoir du me faire une épisiotomie. Après il a fallu mettre une culotte jetable très glamour, qui était presque trop petite malgré la taille 48 que j’avais pris, rggggggggggggggggg !!!
Et après retour en chambre parce qu’il y avait une autre dame derrière moi qui attendais pour accoucher.
Première mise au sein, un moment magique, elle à pigé le truc tout de suite, même pas eu besoin de lui faire un dessin ! Une future goulue cette petite.