Dimanche 23 novembre, 1er jour de neige par chez nous. ca fait quelques jours que j'ai mal au dos terrible et que seuls les bains sont capables de me soulager.
le dernier rdv gygy avait du être annulé car panne de voiture, j'ai un autre rdv le mardi 25 pour voir si mon ptit bout est encore en siège et si on programme la césarienne.
Dans la journée, je m'occupe enfin de ma valise pour la maternité : je me suis toujours dit que j'avais le temps, ma DPA étant le 20 décembre et si césa il y a ce serait aux alentours du 8 décembre donc pas de panique!!
Mon chéri rentre du travail vers 22h, il lance un "coucou ma petite famille!" comme à l'accoutumée en s'adressant à moi et mon bidon. Nous discutons quelques instants. Il demande à Julian (notre bébé à venir)quand est-ce qu'il va enfin être parmi nous pour soulager sa maman et qu'il puisse enfin parler à autre chose qu'un ventre rond. Sur ce, je vais me coucher car mon dos me fait trop souffrir. Mon homme viendra me rejoindre quelques dizaines de minutes plus tard.
Il fait bien chaud dans la chambre puisque nous venons d'acheter un radiateur en vue de l'arrivée de notre bibou.
Malgré la fatigue, impossible de dormir, nous tournons et retournons dans le lit sans réussir à trouver le sommeil.
Tout à coup à 1h15, je sens une douce chaleur s'écouler le long de mes jambes. Je me lève et dit à mon homme "je crois que je viens de perdre les eaux", les draps nous le confirmerons. Il se lève alors d'un bond, je le rassure en lui disant que nous avons le temps, qu'il ne faut pas s'affoler. Moi qui suis plutôt d'un naturel stressé, je suis étrangement sereine. Je vais prendre une douche et m'inquiète de ne pas m'être lavé les cheveux :heink: . Le papa descend les sacs, prépare la voiture, et appelle la mater pour prévenir de notre arrivée.
Nous faisons une photo de mon fils et moi réunis dans un même corps, la dernière.
Lors du trajet qui nous amène à la clinique, nous nous rendons compte que nous vivons nos derniers moments rien qu'à deux et que dans quelques heures peut être, notre vie va être chamboulée.
Nous arrivons aux alentours de 2h. Nous sommes accueillis par une sage femme. Elle me fait une écho pour voir la position de Julian qui est toujours en siège. Elle me pose un monito et me fait un TV, je suis ouverte à 2 doigts mais je ne perds plus rien. Elle me demande si j'ai pris un bain dans l'apres midi, je lui réponds que oui et elle me dit que c'est peut etre une fausse alerte, que c'est juste l'eau du bain qui était restée à l'intérieur :pt1cable: , moi j'en doute!!!
Elle regarde le monito et s'étonne que je n'aie pas de grosses douleurs au vu des courbes de contraction. J'ai effectivement un peu mal mais c'est gérable. 3/4 d'heure plus tard, elle me refait un TV et s'aperçoit que je suis ouverte à 3 doigts et demi, il faut donc s'activer d'appeler la gygy et l'anesthésiste pour la césa.
On m'emmène au bloc à 4h et je laisse le papa qui ne pourra pas assister à l'intervention.
On me pose la rachi, et étonnemment je n'ai pas mal.
Il est 4h22 et j'entends un petit cri, c'est Julian qui vient de naître. La sage femme lui fait les 1ers soins et je le regarde. J'ai encore du mal à me dire que c'est lui ce petit être que nous avons tant attendu, notre fils! Que je suis maman.
Après un premier baiser et quelques caresses, mon petit bout va rejoindre son papa. Ces moments, nous les vivons séparément, ce seront des instants qui n'appartiendront qu'à eux ! 15 minutes plus tard, nous sommes tous trois réunis, et mon chéri donne son 1er biberon à Julian. A cet instant même si on dit que les bébés ne peuvent pas voir, l'intensité de leurs regards qui se croisent ne font aucun doute, ils sont père et fils et rien ne pourra jamais entraver l'amour qui les unit.
Après ce 1er biberon, le papa le pose sur moi, encore tremblante par l'effet de l'anesthésie, et nous restons comme ça un long moment, jusqu'à ce qu'on nous remonte tous les 3 dans notre chambre.
Et voici une nouvelle vie qui commence...
Voilà, un récit un peu long mais je ne voulais rien oublier