Tout a commencé dans la nuit de dimanche à lundi (17novembre), j'ai des contractions régulières mais pas douloureuses et je perds du liquide.
Le lundi matin je décide d'aller faire un contrôle à la clinique, j'ai bien des contractions régulières mais peu fortes, le liquide n'est pas du liquide amniotique. On me dit que je peux repartir que c'est pas pour maintenant. Moi, je sens que ca se prépare.
Toute la journée, les contractions continuent, je n'y prête pas vraiment attention. Vers 17h30 elles sont toujours régulières mais se font plus fortes, comme selon eux ce n'est pas pour aujourd'hui, je prends du spasfon (je me dis que ca sert à rien de souffrir pour rien) mais ca ne passe pas.
Je décide de me faire un bon repas, une bonne tartiflette (trop peur de rester longtemps sans manger lol).
Vers 22h, je décide de prendre un bain. Au moins je serais fixée, soit ca s'arrête, soit le travail va s'intensifier.
Je ne profite pas vraiment du bain, je commence à me dire que c'est pour ce soir. Je rejoints mon chéri dans le lit et m'enfile du toblerone.
Les contractions reprennent, beaucoup plus douloureuses cette fois.
Et lors d'une contraction, je sens quelque chose de bizarre, je comprends ce qui va se passer (je dis même à mon mari c'était quoi ça!), je me lève d'un bond du lit (je sais pas comment j'ai fait avec mon gros ventre!) et paf la flaque! ouf! j'ai sauvé le lit.
Il est 23h30, on se prépare et on arrive à la maternité vers 00h, les contractions ont diminué puis elles reprennent de plus belle.
On me fait un monito et j'explique à la sage-femme que je veux accoucher sans péri et libre de mes mouvements, donc elle me propose de m'installer dans la chambre avec mon chéri et nous laisse seuls.
Là je ne me suis jamais assise ou allongée, j'ai tout fait pour permettre au travail d'avancer et au bébé de descendre, j'ai marché, fait du ballon, j'ai bien respiré pour gérer les contractions. Mais au bout d'une demie-heure ca devient insoutenable, j'ai trop mal et j'ai déjà une furieuse envie de pousser.
Je passe en salle de travail et je demande la péri, la sage-femme m'éxamine et comprend mon envie de pousser, je suis prête, je suis donc passée de 3 à 10 en moins d'une heure, je vous laisse imaginer l'intensité et la violence du travail.
C'est le branle-bas de combat dans la salle, on me pose la voie veineuse et on installe les étriers, je m'allonge et je pousse, une fois, 2 fois la tête sort et la 3e je l'attrappe et le pose sur moi.
C'est un moment d'éternité, fort, inoubliable. Je pleure.
J'ai réussi à me détendre et détendre mon périnée entre les poussées en pensant à mon voyage de noces au Mexique, résultat une petite déchirure de rien du tout.
J'ai eu l'accouchement dont je rêvais, le plus naturel possible.
Je peux me souvenir de chaque instant, je ressents encore cette émotion qui me submerge et cette fierté qui m'envahit.
Ce jour-là, je me suis réalisée, je me suis sentie parfaitement épanouie, c'est un sentiemnt si extraordinaire...