Alors je me lance
Ma grossesse s'est super bien passée, j'ai juste été arrêté à 5 mois car j'avais des contractions du fait que je faisait 124 km aller retour pour aller bosser. Le seul regret que j'ai c'est que je n'arrivais pas à croire que mon bb était en bonne santé, je ne voulais pas trop m'attacher à ce petit être car j'avais peur de le perdre. J'avais fait une fausse couche en décembre 2002 à trois mois de grossesse donc j'avais toujours l'appréhension lors des écho qu'on me dise votre bb est décédé. Tout ça parce que je me suis rendu compte que lors de ma première écho que je faisais une fc, je n'avais pas évacuer l'oeuf.
Donc quand j'ai eut un + pour Ambre, j'y croyais pas.
Le 12 février, avec Pierre on décide d'aller voir ma belle soeur à la mater car elle venait d'accoucher d'une petite puce. Moi mon terme était le 16 février mais selon les médecin mon bb était pas pressé de venir. Donc je me voyais pas prête à accoucher et puis j'avais toujours dit que je voulais accoucher après ma belle soeur. Donc nous voilà parti. Mais ça faisait deux jours que j'avais l'impression de plus sentir ma puce bouger donc j'ai demandé à Pierre de me déposer à la mater pour faire un contrôle. Arrivée là bas à 14h, une sage femme me fait un monotoring et me dis et bien on vous garde. Là grande inquiétude. Mais elle me rassure en me disant que tout roule mais qu'elle veut vérifier. Le monitoring décèle des contractions mais moi je sens rien. J'appelle ma mère pour lui dire que je passerais pas voir ma belle soeur et qu'elle s'inquiète pas car on devait se croiser là bas.
Avec Pierre on patiente. Je marche dehors malgrè le crachas, on commence à s'imaginer l'accouchement Pierre se moque de moi... Je commence à ressentir de fortes contractions. Vers 18h, je fais au wc et là perte des eaux. J'appelle l'infirmière et elle m'osculte, tout roule mais mon col est qu'à 2. Elle me conseille de faire les exo de respiration pour diminuer la douleur. Je massacre les mains de mon homme. A 22h, j'entre enfin en salle d'accouchement, pose de la péridurale. Le soulagement. Par contre l'injection me fais vomir et du coup gros fou rire avec mon homme. Commence le bal du personnel. Au début passage assez espacé puis de plus en plus proche. Pierre et moi on est assez serein, on discute de tout et de rien. Par contre, un moment petite inquiétude, une sage femme mets le son du monitoring pour entendre les battements du coeur de ma puce plus fort et ne cesse de regarder le tracé. Elle me sourit mais je sens instinctivement quelque chose. Pierre me dit que je m'inquiète encore pour rien. elle me dit juste je vais chercher le médecin.
Une femme arrive, très gentille, me demande comment je vais et direct regarde le tracé et dis "on y va tout de suite". Je demande "on va où?". Et là calmement, le médecin m'explique que je suis trop longue à me dillater et que ma puce souffre, elle est en détresse cardiaque. Elle ne tiendra pas encore longtemps. Là gros choc mais j'avoue que j'ai pas stressée et Pierre non plus du fait du climat paisible que l'équipe médicale avait réussit à instaurer dans la salle. La médecin m'explique qu'il est préférable de faire une césarienne pour le bien de ma fille. On me prépare pour l'intervention. Je demande pour mon homme et on me dit "vous inquiétez pas il se prépare et vous rejoint".
Donc je retrouve mon homme en salle d'opération. L'injection de la rachi me déclenche de grosse nausées. Du coup mon homme me tiens le haricot. L'équipe médicale me parle on discute un peu de tout et hônnetement je ressens pas de peur, pas de douleur à part les vomissements. Le seul truc c'est qu'en regardant en l'air, je vois le reflet dans la grosse lampe. Je vois pas nettement mais les bruits m'effraie un peu.
Et puis le chirurgien nous dit "écoutez la voilà" et j'entends des pleurs. Et à mon tour je pleure. Mon homme est tout heureux et il me dit "ça y est tu y es arrivé". une sage femme me montre ma puce et ma première parole entre deux nausées est de dire "ouha elle a trop de cheveux...". La sege femme me la rapproche et je parviens à lui faire un bisou. Ensuite elle demande à mon homme de la suivre pour qu'il participe au bain et au premier soin.
Pendant ce temps là on me recout, une infirmière me félicite et me fais la conversation. Et oui je viens de donner naissance à une petite fille de 4kg10 pour 53 cm. Elle me dis en plaisantant qu'elle semble avoir déjà un mois.
Ensuite je me retrouve en salle de réveil car j'ai très froid donc on me mets sous une couverture chauffante. Comme j'avais émis l'envie de tenter l'allaitement on m'amène Ambre. Elle devait aussi être réchauffée. Mais elle ne prends pas le sein et la sage femme vu mon état préfère la mettre en couveuse plutôt qu'elle ne reste avec moi. J'avoue que j'ai pas été triste qu'on me retire Ambre car je n'étais vraiment pas bien.
Quelques heures plus tard, on me monte dans ma chambre et première image que je vois c'est mon homme avec notre fille dans ses bras. Quelle joie. On partage enfin un moment à trois.
Par la suite des complications qui font que je dois rester plus longtemps: infection de la cicatrice, fièvre dût à un virus qui m'oblige à me pas trop m'approcher de ma puce, mon bb qui veut pas s'alimenter car l'équipe souhaite que je réussisse l'allaitement. Mais au bout de deux jours, je dis stop je veux plus l'allaiter et ma puce engloutit biberon sur biberon.
J'avoue que j'ai pas vécu mon accouchement comme un épanouissement. Mais je remercierais toujours l'équipe médicale qui a tout fait pour que cette césarienne ne soit pas perçue comme l'arrachement de mon bb. J'ai vraiment l'impression d'avoir accoucher autrement mais accoucher. Je sais que dire que le principal est que ma fille se portait bien vaut toutes les souffrances, mais c'est vrai qu'après toute césarienne on sent un sentiment d'échec. En regardant aujourd'hui ma cicatrice je ne ressens plus aucun pincement au coeur et suis plutôt contente d'avoir à vie le souvenir de ma fille surtout quand elle me dis "maman je suis désolée de t'avoir fait mal". quand elle voit ma cicatrice.